Le DPI, Dossier Patient Informatisé, est parfois considéré comme une contrainte, mais en réalité, pour les professionnels qui souhaitent s’emparer du sujet, c’est un outil d’automatisation, dont le déploiement peut être intégré et rejoindre le cœur de métier des établissements de santé.
Ceux qui ont déjà déployé le DPI se sont certes heurtés à des problématiques technologiques d’intégration et d’interopérabilité, de sécurité également amplifiés par la gestion des accès patients et les aspects réglementaires (le RGS et aujourd’hui le RGPD), ainsi qu’assez classiquement à des difficultés de financement de ce projet qui reste complexe.
Si 92 % des établissements de santé français ont déclaré avoir finalisé ou être en cours de finalisation sur un projet de Dossier Patient Informatisé, leur usage reste majoritairement considéré comme peu engageant, et la saisie des données du patient reste une contrainte par 67 % des médecins, pour lesquels il génère du travail supplémentaire*.
Et pourtant, avec la forte attente liée à l’ouverture du dossier patient tant aux professionnels de la santé – qui souhaitent partager l’information tant pour le diagnostic que pour la prescription –, le DPI est considéré comme stratégique.
Les DPI peuvent ainsi devenir l’exemple type de ce que la modernisation des SI des GHT peut apporter. Surtout que peuvent s’y ajouter des usages plus modernes qui participent à l’automatisation des processus de saisie et de consultation par le personnel et les patients, comme la mobilité sur tout type de support, ou encore les chatbots et la reconnaissance vocale pour proposer une interface dynamique et simplifiée.
C’est pourquoi beaucoup de projets de modernisation de l’informatique des GHT se construisent au niveau du DPI.
*Etude « Atlas SIH » de la DGOS