La création des 135 GHT, les Groupements Hospitaliers de Territoire, dans le cadre de la Loi de santé du 26 janvier 2016, bouleverse également le paysage informatique des systèmes hospitaliers. Celui-ci s’était déjà et depuis longtemps engagé dans la voie de la transformation, sous l’impulsion à la fois de l’évolution des outils informatiques, mais également des technologies médicales et d’aide au diagnostic, de l’évolution des modèles de consommation de l’informatique chez le personnel de santé comme chez les patients, et de la nécessité de supporter l’explosion des volumes de données de santé.
Autre chantier en cours, qui impacte lourdement le SI (Système d’Information), le DMP ou Dossier Médicale Partagé, volonté de réunir dans un dossier unique l’ensemble des données de santé d’un patient, qui apporte son lot d’enjeux, pas seulement technologiques mais également juridiques, de pratiques et de sécurité.
Ce que l’on oublie trop souvent, et c’est d’ailleurs paradoxalement un gage de succès, c’est que derrière un écran, qu’il soit d’ordinateur, de tablette, de smartphone, ou sur un équipement, il y a une infrastructure et de l’informatique.
Ayant longuement bataillé pour créer et faire vivre cette infrastructure intégrée à son SI, le DSI (Directeur du Système d’Information ou Directeur Informatique) se trouve aujourd’hui confronté à l’implosion du modèle hospitalier qui se recrée en GHT. La mission du DSI du GHT est théoriquement inchangée, ce qui n’est pas le cas de ses moyens. Par contre, tous les GHT n’ont pas encore de DSI ! En particulier à la fin 2017, 40 % seulement des GHT avaient nommé un DSI, et 19 % un RSSI (Responsable de la Sécurité des Systèmes d’Information)*.
Quant au DPO (Data Protection Officer), fonction créée dans le cadre du RGPD (Règlement Général de la Protection des Données), il est obligatoire depuis le 25 mai 2018 dans toutes les structures qui relèvent de l’État et de l’Administration.
La transformation du système hospitalier avec la création des GHT vient rappeler avec acuité le rôle essentiel du DSI dans ce mouvement.
Car point d’issue pour le service de l’hôpital d’aujourd’hui et de demain sans informatique, avec les projets qui se multiplient et que doit supporter le SI : intégration des applications et des métiers, dossier patient, mobilité, santé connectée, télémédecine, interconnexion des équipements et des données, communication, visualisation, centres de contact, self-service, sécurité, automatisation des processus, analyse des données, accélération des rendus, réduction des coûts.
La liste est loin d’être exhaustive et éclaire la mission essentielle du DSI au service des GHT et des établissements de santé, et de la transformation de l’informatique de santé.
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