Il est un domaine où le numérique doit encore faire ses preuves, mais où ces dernières s’annoncent plus que prometteuses : l’Intelligence Artificielle (IA). Sujet d’actualité s’il en est, l’IA ne manquera pas de transformer le SI de santé comme le diagnostic et les soins, avec des applications aussi riches que les assistants virtuels (chatbots), le traitement et l’analyse des données du patient, ou encore l’interprétation des images médicales.
L’IA est un progrès nécessaire en réponse à l’explosion du volume des données et de la complexité grandissante de leur exploitation. En permettant l’automatisation des analyses, elle seconde le personnel médical à la fois dans la surveillance, le diagnostic et le traitement du patient, tout en réduisant la marge d’erreur. A l’exemple de l’aide au diagnostic, pour lequel l’IA, notamment dans l’analyse de l’imagerie, va aider le médecin à poser des diagnostics plus précoces et plus précis, tout en lui laissant la décision finale.
L’équation du futur de la santé et du SI hospitalier est délicate à exprimer. Elle mélange le relationnel et le collaboratif, le clinique et l’opérationnel, et elle doit répondre à des objectifs précis de satisfaction des patients et du personnel de santé, d’efficacité de ce dernier, d’augmentation de la qualité des diagnostics, d’optimisation des traitements, de couverture santé et géographique, et inévitablement de contrôle et de réduction des coûts.
C’est pourquoi les projets et les cas d’utilisation de l’IA dans la santé ne cessent de se multiplier. Jusque dans l’administration où l’on s’attaque à certains goulets d’étranglement !
Ce qui doit se traduire par une élévation des compétences des équipes de la DSI et l’intégration des technologies de type Machine Learning (apprentissage automatique) ou Deep Learning (analyse en profondeur) au sein du Système d’Information.
Pour donner la mesure de cette évolution, le marché de l’IA dans la santé, logiciels, matériels et services, devrait passer de 234 millions de dollars en 2016 à 19,3 milliards de dollars en 2025* !
Le SI moderne se doit d’être l’interface de la relation entre le soignant et le patient, en facilitant le parcours de ce dernier, et entre personnels de santé ; l’agrégateur et l’administrateur de la donnée, qu’il sécurise également ; le support de l’innovation, par exemple en intégrant l’IA pour réduire les interventions humaines et aider au diagnostic ; et le support de la collaboration et des échanges, tant avec le patient qu’entre soignants.
Le domaine de la santé est d’une grande richesse et se transforme, mais il ne fera pas sa révolution sans le numérique.
*Etude « Atlas SIH » de la DGOS